A Tokyo, le musée national des sciences émergentes et de l’innovation « Miraikan », concentre son exposition autour des thèmes de l’espace, de la robotique et de la haute technologie.
On peut y voir Otonaroid, une robot humanoïde très réaliste, qui nous invite à prendre son contrôle pour converser avec elle. Cette rencontre peut surprendre voire déranger tellement ses expressions semblent humaines.
Plusieurs fois par jour, Asimo, petit robot qui ressemble à un cosmonaute, fait son show sur l’esplanade principale. Il marche, saute puis danse sur ses deux jambes et chante de manière mignonne. Les amateurs du genre se montrent rapidement sous le charme.
Au JO de Tokyo 2020 un robot basketteur Cue conçu par Toyota a fait sensation lors de la mi-temps du match entre la France et les USA.
Retrouvez de nombreux détails sur le site de Toyota : https://global.toyota/en/newsroom/corporate/28595150.html
Dans la vie de tous les jours au Japon les robots sont omniprésents. Le petit robot Lovot ne fait pas exception. Cliquez sur l’image ci-dessous pour le découvrir.
D’autres robots font sensations depuis quelques semaines :
A l’Université Northeastern de Boston (USA), des ingénieurs ont mis au point Léonardo un robot bipède volant, doté d’hélices sur ses bras. En plus de marcher et voler, il peut faire du skateboard en toute tranquillité et même tenir en équilibre sur une corde ! Ainsi, il pourrait devenir un nouvel outil de maintenance et de surveillance des infrastructures difficiles d’accès.
« On en est encore à la préhistoire »
Malgré ces récents progrès, la robotique est un chantier qui vient de débuter. « On en est encore à la préhistoire », selon Philippe Souères. Faudra-t-il attendre encore trente ans avant que les robots ne s’imposent réellement dans notre quotidien ? Le responsable de la robotique au LAAS est perplexe. Il se méfie bien des annonces parfois « amusantes », comme celles d’Elon Musk, le patron de Tesla, qui a promis fin août le lancement imminent d’un robot humanoïde « révolutionnaire ». « Aucune question technique n’a été abordée, note Philippe Souères. Rien que pour la main décrite par Elon Musk, on est encore très loin de s’en approcher. »
Mais l’intérêt du milliardaire américain pourrait néanmoins représenter l’engouement tant attendu par les roboticiens. « Quand on sait la puissance financière de cette personne, s’il décide demain de créer autour de lui une équipe d’ingénieurs puissante pour travailler en robotique humanoïde, il va certainement susciter des progrès considérables », avance Philippe Souères. Si les robots ne sont pas encore capables de rêver, « ceux qui les conçoivent n’ont jamais arrêté », sourit-il.